Cet été, j’ai découvert le quartier Hochelaga et ses habitants. J’ai découvert le parc Edmond-Hamelin, les enfants qui y jouent, les HLM. Ce qui devait n’être qu’un engagement estival est devenu quelque chose de plus important dans ma vie: entendre les personnes en situation de pauvreté, c’était comme plonger dans un autre monde que celui dans lequel j’avais grandi.
J’ai rejoint l’équipe de la Bibliothèque de rue en juillet, et ensemble on a réfléchi à une façon de présenter un Festival des Savoirs Partagés malgré la pandémie. L’été a donc été l’occasion de s’amuser et de rigoler beaucoup, et de lire un peu. À travers les jeux de « livre musical », de « tag prénom » ou les « chasses aux livres», on a appris à se connaître et on a vite développé une routine: les enfants étaient heureux de nous voir arriver tous les lundi et jeudi.
La Bibliothèque de rue, c’est surtout l’occasion de se rassembler fréquemment, de prendre des nouvelles et de partager. Je pensais que j’apportais aux enfants des jeux et des livres, mais c’est plutôt eux qui m’ont apporté quelque chose : une autre façon de voir la vie, un esprit plus ouvert et une vision plus réaliste.
Cet été, nous avons découvert des jeunes plein de passions et de talents. Ça nous a donné envie de développer d’autres projets avec eux. L’automne arrive, la Bibliothèque de rue devra s’adapter aux nouvelles conditions… Mais l’équipe d’ATD a bien des idées!
— Margot François, Animatrice à la Bibliothèque de rue
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