(Extrait d'une lettre envoyée à des municipalités québécoises)
Il y a une crise du logement. Les appartements se font rares et les prix explosent. Une des dernières options pour les personnes les plus pauvres et pour celles qui sont vulnérables à l’itinérance est la maison de chambre. Elles sont essentielles dans l'offre diversifiée de logement et pourtant elles sont grandement menacées. Plusieurs villes ont mis en place des mesures comme le droit de préemption, pour que la ville puisse avoir la possibilité d’acheter un bâtiment avant un promoteur privé. Ce genre de mesures sont intéressantes mais elles restent insuffisantes dans certains cas compte tenu de la gravité de la situation du logement. Il faut également souvent du soutien et de l'accompagnement des personnes qui y vivent. Il faut également s'assurer que des maisons de chambres "abordables" ne soient pas transformées par certains propriétaires en maisons de chambres "inabordables" excluant ainsi bon nombre de personnes démunies. L'excellente localisation géographique de plusieurs de ces maisons au sein des quartiers centraux des villes les rendent malheureusement vulnérables à la spéculation immobilière qui fait rage. Les membres du Mouvement ATD Quart Monde appellent donc les villes à des actions vigoureuses en matière de logement pour les populations plus vulnérables. Un coup de barre s’impose devant la trajectoire négative que prend cet enjeu du logement. Plusieurs acquis sociaux sont menacés par cette crise du logement que certains continuent d’ignorer. En considérant la crise du logement qui frappe tout le pays, nous demandons aux municipalités de faire, ou d’augmenter, des efforts afin de maintenir le nombre de maisons de chambres |